.pl 60 .ps 12 .vs 12 .ss 12 0 .fp 1 TR .ps 16 .vs 16 .ce 2 \f(BIAppel aux programmeurEs libres : Libérons nos logiciels.\f(TR .ce 2 \f(BICall to free coders : Free our software.\f(TR .ps 12 .vs 12 \f(TIThe english translation is of my own and is barbarian.\f(TR Le logiciel libre naît d'une réflexion sur la nature d'un logiciel. D'aucuns vendent du logiciel, en tirant même des profits considérables. La diffusion libre et gratuite d'un logiciel n'a pas pour but le profit. La gratuité du logiciel en est la preuve. Quant à la liberté de le copier, modifier, intégrer dans d'autres projets, c'est clairement une attitude née du désir de partager ses savoirs et ses réalisations avec tous les autres humains. Free software arises from a reflexion about the nature of a software. Some people sell software, making even big profit of that activity. Free (in the two meanings of the word) realesing a software does not have the profit as a goal. The gratuitousness of the software is a proof of that. And for freedom to copy, modify, include into other projects, it is clearly an attitude born of the desire to share knowledge and realizations with all others human beings. Une question se pose cependant : faut-il distribuer un logiciel libre sous une licence ou bien le considérer comme du domaine public ? One question remains anyway : do we have to distribute a software under a licence or put it in the public domain ? .ce 1 \f(BIFaut-il une licence ?\f(TR .ce 1 \f(BIDo we need a licence ?\f(TR Aujourd'hui, la plupart des logiciels libres sont diffusés sous licence. En ce qui me concerne je penche pour l'alternative du domaine public. Je ne pense pas qu'il soit une bonne chose de diffuser un logiciel libre sous une licence, quelle qu'elle soit. Le principe d'une licence, quelle que soit sa nature, quelque permissive qu'elle soit, est d'ordre légal, législatif. Une licence n'est rien sans une justice qui impose (oui, impose) aux individus à respecter ses termes. Et cette justice, pour imposer ses décisions, a besoin d'une force, la police. Donc, diffuser un logiciel, même libre, sous licence, suppose l'existence d'une justice et d'une police. Dans ces conditions, peut-on encore oser employer le terme de logiciel libre ? Quelque chose qui pour exister nécessite des lois, des magistrat, un corps exécutif, peut-il se prévaloir de l'attribut de liberté ? Je ne pense pas. Today, most of the free software are distributed under licence. I personnaly prefer the public domain approach. I don't think it is a good thing to distribute a free software under a licence, whatever it is. The principal of a licence, whatever its nature is, whatever permitable it is, is of a legal and legislative order. A licence is nothing without a justice that imposes (yes, imposes) to individuals to respect its terms. And this justice, to impose its decisions, needs a strength, the police. So, distribute a software, even free, under licence, supposes the existence of a justice and a police. In those conditions, can we still dare to use the term free software ? Does something that requires laws, magistrates, excutive corpse to exist can pride oneself on the attribute of freedom ? I don't think so. .ce 1 \f(BILa loi n'est pas neutre.\f(TR .ce 1 \f(BIThe law is not neutral.\f(TR La loi n'est pas quelque chose de bon. La loi positive, la loi votée dans des parlements ou dictée par une autorité plus forte, de nature dictatoriale par exemple, ou pire, divine (alors qu'il est évident qu'il n'existe aucun dieu), n'est pas une bonne chose. Cette société qu'on nous impose, cette société capitaliste où des gens sont riches et d'autres sont pauvres n'est pas une bonne chose. Et les lois sont avant tout là pour protéger cette société, pour légitimer les inégalités diverses dont elle se nourrit, puisque ces lois en sont issues, puisqu'elles condamnent en priorité le vol et la contrefaçon, la copie illégale. Prétendre se servir de l'arsenal judiciaire pour promouvoir la liberté du logiciel est par conséquent, de par la nature du système judiciaire, de par son utilité même, une absurdité. J'irai même plus loin. Diffuser un logiciel selon une licence, quelque permissive qu'elle soit, est en désaccord profond avec l'idée de logiciel libre. Le logiciel est alors tout ce que l'on veut sauf libre. Le seul logiciel libre qui se conçoive est le logiciel du domaine public. Ce logiciel n'a pas besoin de loi pour protéger sa liberté. Il n'a pas besoin d'une police ni d'une justice, de tout un système répressif. Il est véritablement et totalement, complètement libre. The law is not something good. The positive law, the law voted in parliaments or dictated by a stronger authority, of dictatorial nature for example, or even worse, divine (whereas it is obvious there exists no god), is not a good thing. This society imposed to us, this capitalist society where some people are rich and others are poor is not a good thing. And the laws are there before all to protect this society, to legitimate the several inequalities it feeds itself with, because those laws are issued from the society, because they primarly condemn theft and counterfeiting, illegal copy. To pretend to use the judiciary arsenal to promote the freedom of software is therefore, by the nature of the judiciary system, by its utility, an absurdity. I'll go even further. Distribute a software under a licence, any permitable it is, is in deep disagreement with the idea of free software. The software is then all what you want but free. The only free software one can conceive is the public domain software. This software does need no law to protect its freedom. It does not need a police nor a justice, nor any repressive system. It is truly and totally, absolutly free. Dès lors, je ne peux qu'encourager tous ceux et celles qui ont la volonté de promouvoir le logiciel libre de le libérer de toutes ses chaînes, de le libérer des lois, de la justice, de la police, et de le diffuser dans le domaine public. Since then, I only can encourage all those who have the will to promote free software to liberate it of all its chains, liberate it of laws, of justice, of police, and to distribute it in the public domain. .ce 1 \f(BITout logiciel est du domaine public.\f(TR .ce 1 \f(BIAll software is public domain.\f(TR L'objection à la diffusion dans le domaine public pourrait être la suivante. Puisque du domaine public, n'importe-qui pourrait piller notre logiciel, s'en rendre propriétaire et interdire à quiconque de l'utiliser, modifier, améliorer, intégrer dans d'autres projets sans signer d'accord avec le nouveau propriétaire, sans respecter les termes d'une licence qu'il aurait pu imposer au logiciel. À cela je réponds que quelqu'un qui veut se rendre propriétaire d'un logiciel du domaine public peut toujours le faire si ça l'amuse. En ce qui me concerne, je continuerai de considérer ce logiciel, ou tout dérivé de ce logiciel, comme étant du domaine public. Ne reconnaissant pas de validité au système judiciaire, il m'est égal que quelqu'un prétende en être le propriétaire et prétende m'interdire la liberté d'utiliser, de copier ou de modifier ce logiciel. Et j'irai, là encore, plus loin. Je dirai que tout logiciel, de par sa facilité intrinsèque à se dupliquer, est à considérer comme quelque chose du domaine public. Il n'y a pas de gêne à avoir à copier, diffuser, modifier tout logiciel, quel qu'il soit. Pour ceux qui vivent dans cette société et sont contents d'y vivre, qui en profitent, qui sont riches en un mot, ces paroles sont bien sûr choquantes et provocantes. Mais pour quelqu'un qui veut vivre en être humain libre et égal à tous les autres, pour qui le savoir n'est pas une marchandise, pour qui il n'y a pas de marchandise du tout, tout étant à tout le monde, dans l'égalité la plus stricte, qui pense qu'il est absolument anormal que des êtres humains soient condamnés à la misère quand d'autres s'empiffrent de richesses, alors pour celui ou celle-là, ces paroles sont tout à fait et parfaitement normales et naturelles. Certes, on dira tout de suite que c'est là une vision irréelle des choses. Mais c'est justement parce qu'on le dit qu'elle l'est. Si l'on décidait que la norme était une société de solidarité et d'entraide, comme cela devrait être, eh bien cette irréalité n'existerait plus. On pourrait aussi considérer que tout le monde est d'accord sur ce point, sur le fait que le capitalisme est une mauvaise chose, mais que, puisque doté de la force des armées et des polices d'une part, et de tout un arsenal judiciaire d'autre part, justifiant son existence, le protégeant de toute volonté de vie libre et autonome, il faille le modifier en douceur, justement à cause de l'armée et de la justice qui pourraient réprimer facilement toute tentative de rébellion contre leur ordre inique et injuste. C'est là bien faible argument, argument de la peur et de la soumission, que je ne puis recevoir. La réforme est un non-sens quand on parle du capitalisme. Le capitalisme est à abattre, un point c'est tout. The objection to public domain distribution could be the following one. Because in the public domain, anyone could pillage our software, become the owner of it and forbid to anybody to use it, modify it, improve it, integrate it in other projects without sign an agreement with the new owner, without respect the terms of a licence he could have imposed to the software. To this, I answer that someone who wants to become the owner of a public domain software can always do it, if he thinks it's funny. For my own, I will continue to consider this software, or any derivative of this software, as being in the public domain. I do not recognize any validity of the judiciary system, so I do not care if someone pretends to be the owner of the software and pretends to forbid to me the freedom to use, copy or modify this software. And I will go, once again, further. I will say that any software, because of its intrinsic ease to duplicate itself, must be considered as something of the public domain. You don't have to feel guilty to copy, distribute, modify any software, whatever it is. For the ones living in this society and being happy to do so, getting some profit of it, who are rich (to be short), those words are shocking and provoking. But for someone who wants to live like a free human being, equal to every other ones, for who knowledge is not a merchandise, for who there is no merchandise at all, everything being owned by anyone, in a strict equallity, for who thinks it is absolutly not normal that some humans beings being condemned to misery when others cram with opulence, for this one, those words are clearly and perfectly normal and natural. Indeed, one can say right now that it is an unreal vision of things. But it's right because we say that, that it is so. If we decided that the norm is a society of solidarity and mutual aid, as it should be, well this unreality would not exist anymore. One could consider too that everybody agrees on that point, on the fact that capitalism is a bad thing, but that, because having the strength of armies and polices in one side, and all a judiciary arsenal in the other side, justifying its existence, protecting it from any will of a free and autonomous life, one should modify it carefully, gently, right because of the army and of the justice that could easily repress any attempt of rebellion agains their iniquitous and unfair order. That's a weak argument, argument of fear and submission, that I cannot accept. Reform is a meaningless action when we talk about capitalism. Capitalism has to be thrown down, and that's that. .ce 1 \f(BILes lois protègent les puissants.\f(TR .ce 1 \f(BIThe laws protect the strongs.\f(TR Non, je vous le dis : copions, diffusons, modifions, intégrons des parties d'autres logiciels dans nos productions, n'ayons peur d'aucune loi, osons ! La raison est de notre côté. La loi ne protège que les riches contre les pauvres et leur désir d'égalité ; elle justifie les inégalités. Et vis-à-vis du logiciel, c'est criant. Comment justifier l'interdiction de copier un logiciel quand ça ne coûte rien à personne ? Que je sache, personne n'est jamais mort de faim à cause d'une copie de logiciel ; copier un logiciel ne nécessite pas non plus d'esclave qui se tuerait à cette tâche. Ah, je l'entends d'ici cet argument qui semble fatal : quelqu'un a travaillé pour que ce logiciel existe, il est normal de respecter son travail et il est normal qu'il ou elle en vive. Certes, c'est tout à fait normal. Je n'ai jamais dit qu'il faille qu'un programmeur ou une programmeuse vive dans la misère et la déchéance à cause que l'on pillerait son travail. Mais que je sache aussi, quand on copie un logiciel, la pomme de terre que le créateur du logiciel mange ne lui est pas retirée. En copiant, on ne vole rien. En fait, on crée même plus de richesse, en un sens, puisqu'une copie supplémentaire du programme existe. Il est donc clair que cet argument n'a pas de sens. C'est le contexte social qui lui en donne un. C'est le fait de vivre dans une société marchande, capitaliste, qui lui donne son sens. C'est le fait de considérer toute chose, ou peu s'en faut, comme marchandise, qui peut faire dire à certains que copier un logiciel lèse quelqu'un, ce qui est absurde, comme je viens de le montrer. Et la même chose vaut pour le débat actuel autour du mp3 et de la musique. Copier de la musique, comme je le fais (en ce moment précis j'écoute une musique au format mp3, une musique diffusée sous droits de copie précis qui interdisent strictement que je l'écoute dans les conditions dans lesquelles je le fais ; je suis dans l'illégalité la plus complète), est parfaitement sain et normal. Ça ne gêne personne (sinon les voisins qui pourraient penser que j'écoute une musique bruyante, mais là n'est pas le propos). C'est cette société, qui impose le travail et ne permet aux individus à profiter pleinement des richesses qu'à la condition qu'ils travaillent, qu'ils vendent ce qu'ils fabriquent (ou qu'ils se vendent eux-mêmes), qui justifie l'interdiction de copie. Il est clair que dans cette société, copier librement un logiciel ou une musique est inconcevable. Il est clair qu'on lèse les auteurs et les créateurs, puisqu'ils n'ont que cela pour vivre, vendre leur logiciel ou leur musique. Mais qu'on ne vienne pas m'opposer des justifications morales là où il n'y a que l'intérêt et le profit, choses horribles, qui soient en jeu ! No, I tell it to you : let's copy, distribute, modify, integrate parts of other software in our poductions, do not fear any law, let's dare ! The reason is by our side. The law only protect rich people against poor ones and their desire of equality ; it justifies inequalities. And about software, it's very clear. How can one justify the interdiction to copy a software when it costs nothing to anyone ? As I know, noone never died of hunger because of a copy of a software ; to copy a software does not either require any slave that would kill himself to this task. Oh yeah, I hear from there this seeming fatal argument : someone worked to let this software exist, so it's natural to respect its work ant it's natural that she or he lives of it. Sure, it's right natural. I never said a coder had to live in misery and decadence because of a pillage of his or her work. But as I know too, when one copies a software, the potato that the software's creator is eating is not taken away from him. By copying, we steal nothing. In fact, we create even more goods, in one sense, because one more copy of the software exists. So it's clear that this argument is meaningless. It's the social context that gives one to it. It's the fact to live in a trading, capitalist society, that give to it its meaning. It's the fact to consider every thing, or almost every thing, as a merchandise that can pushes some to say that copy a software wrongs someone, which is absurd, as I've just demonstrated. And the same thing goes for the current debate around mp3 and music. To copy music, as I do (at this precise time, I am listening to some mp3 music, a music distributed under very clear copyrights that strictly forbid to me to listen to it in the conditions I do it now ; I am in the most complete illegality), is prefectly sane and normal. It hurts noone (except maybe my neighbours who could think I listen to a noisy music, but that's not the point). It's that society, that imposes the work and does permit to individuals to fully benefit of the richness only if they work, if they sell what they make (or if they sell themselves), that justify the interdiction of copy. It's clear that in this society, to freely copy a software or a music is inconceivable. It is clear that we wrong authors and creators, because that's only what they have got to live : to sell their software or their music. But please, do not oppose moral justifications where there is only interest and profit, those horrible things ! .ce 1 \f(BITout est à tous.\f(TR .ce 1 \f(BIEverything is to everyone.\f(TR Donc, pour en finir avec ce texte, le logiciel libre n'a pas besoin de licence, de quelque nature qu'elle soit ; toute licence est contraire au principe de logiciel libre. Tout logiciel doit même être considéré comme libre. Prétendre le contraire ne se conçoit que si l'on accepte une société, la nôtre en l'occurence, basée sur les inégalités, une société où les richesses ne sont pas réparties entre tous les humains, une société où l'on doive vendre ou se vendre. Je ne l'accepte pas. À chacun maintenant de choisir son camp. Si vous arrivez à dormir en paix avec votre conscience tout en respectant cette société pourrie, c'est votre problème, pas le mien. Et dans le cas contraire, j'espère aussi que vous ne restez pas seul, dans votre coin, mais que vous essayez, comme moi et d'autres, de transformer les choses, de proposer un autre type d'organisation sociale. Car ne pas être d'accord mais rester chez soi, tranquille, revient en fin de compte à accepter quand même. Pour les tenants de l'ordre social actuel, il n'y a pas de différence. Que chacun se positionne comme il l'entende. So, to end this text, free software does need no licence, of any nature ; every licence is contrary to the principle of free software. Every software has even to be considered as being free. To pretend the contrary can be conceived only if one accepts a society, ours in fact, based upon inequalities, a society where goods are not allocated between all humans, a society where one must sell something or sell himself. I do not accept it. It's up to each one to choose his camp. If you can sleep in peace with your consciousness and still respect this fucking society, that's your problem, not mine. And in the contrary, I really hope that you do not remain alone, in your corner, but that you try, as I do and other like me, to transform things, to propose another type of social organization. Because disagree and stay at home, quiet, is to accept, in fact. For the one who profit of the current social order, there is no difference at all. That each one takes sides as he likes. Et que vive le logiciel libre ! And long live free software !