Détruire la démocratie

Alors une fois que t'as le titre, faut remplir après.

Faut être rigoureux, convainquant. Faut bien manier la grammaire et pas se planter sur l'orthographe.

Mais tout ça j'en ai rien à foutre.

Je suis personne, comme tout le monde en fait. Certains pensent que leur vie vaut quelque chose, qu'ils ont des trucs à faire et à dire, que c'est important.

Et la putain de sa mère je sais plus où j'en suis. Hier ou avant-hier y avait des phrases dans mon crâne, j'étais chaud. Aujourd'hui j'en ai plus rien à foutre à la vérité.

Peut-être c'est l'autre gros porc de blanc de merde avec sa mèche à la con et tout le cirque que je me suis mangé tous les matins à écouter ces radios de merde me faire la chronique de sa nullité à longueur d'analyses moisies et barbantes.

Peut-être que c'est la vie, l'écoulement du temps, la certitude de la mort, l'absolue certitude que toute cette merde ne sert à rien, que tout va disparaître (sauf du coup deux ou trois artefacts envoyés dans l'espace, mais qui tu crois qui va les pécho et se péter le boule pour les décoder ? et quand bien même ça se produirait, pourquoi faire ça ?), que quoi que tu fasses ou ne fasses rien, à la fin c'est la même chose.

Tu peux t'agiter tout ce que tu veux, tu peux te reproduire si ça t'amuse (ça t'amuse, sérieux ? t'aimes tellement ta vie d'esclave que tu te dis que c'est une bonne idée d'offrir ce "cadeau" à quelqu'un qu'a rien demandé ? tu veux pas plutôt te branler tranquille dans ton coin ?), putain de sa mère faut faire des phrases normales.

Définir le sujet.

Démocratie : on va dire ici que c'est cette espèce de structure de la vie sociale qui fait que quelques individus de l'espèce humaine, confinés dans un espace historiquement déterminé (une "nation" on dit, ces temps), se foutent sur la gueule à coups d'idéologie qu'ils présentent comme adversaire pour imposer aux autres des règles. Mais ces individus sont "choisis" par les autres, par un processus électoral. Ils font des listes, tout le monde choisit la liste qu'il préfère, on compte, on prend la liste que le plus de monde préfère et on les laisse faire les règles pour quelques années. Ensuite on recommence.

T'as vu joué ça dans quel film que ça marche comme ça la vie d'un groupe d'inidividus biologiquement liés (ça c'est toi et moi) ?

Au fin du fin toutes ces règles tiennent parce que des gens ont l'autorisation d'utiliser la force pour obliger tout le monde à les respecter.

Essaye, tu verras.

Va dans un magasin où t'as plein de bouffe, prends ce que t'as besoin et sors. Sans payer. On verra si t'y arrives.

Ou va dormir dans une maison vide depuis des années.

Tu vas voir ce qui va t'arriver dans ta gueule.

Et ça va faire mal.

Les règles... cette bonne blague.

Putain, j'arrive à rien ce soir. L'embrouille dans le crâne. C'est le vélo je crois. J'ai passé trop de temps sur cette putain de bicyclette, ça m'a crâmé les neurones. J'ai bien failli crever une fois ou deux, je me suis pété un orteil (arrête de rire, fils de pute), j'ai des cicatrices plus grandes que ta bite, et je suis sec. Sec, vide, plus d'énergie, plus de motivation pour éclater ce monde de merde, pour que tu prennes un miroir, que tu regardes ta face et que tu te demandes : pourquoi ?

Pourquoi tu fais ce que tu fais ?

Pourquoi tu travailles ?

Pourquoi t'as une famille ?

Pourquoi tu les laisses parler et inventer l'idéologie qui leur permet de structurer le monde comme ils le veulent, pour leur bénéfice ?

Parce que pour toi acheter à bouffer, payer ton loyer, c'est cher. Il faut que tu bosses comme un galèrien (comment ça s'écrit cette merde), faut enchaîner les heures. Faut fermer ta gueule. Faut dire merci. Faut faire ce qui faut pour pas être viré. Faut pisser droit. (Essaye assis, c'est bien aussi.) (Si t'es une meuf, excuse, tout est écrit comme si t'étais un mec, mais après tout t'as l'habitude, non ? la langue française c'est de la merde, comment je m'en sers c'est de la merde, mon cerveau est rempli de merde, c'est la merde !)

Mais ceux qui font les règles, tu crois que c'est comment pour eux ? Tu crois qu'ils galèrent ?

Bouffonnerie que tout cela mon amie.

Le plus risible c'est qu'ils y croient, on dirait. Quand le fils de pute se fait interviewer par un autre fils de pute de journaliste, on dirait qu'il y croit à sa merde. Ou chais pas en fait. C'est un spectacle, il fait le show. Le journaliste fait le show. Et toi t'écoutes.

T'écoutes et tu fermes ta gueule. T'as rien à dire. Même si t'as à dire, personne t'écoutes. On te donne pas de minutes à la radio, on voit pas ta tronche à la télé, on te lit pas dans leurs journaux de merde.

T'es rien.

T'es statistique.

T'es un sondage.

T'es une main qui signe en bas d'une feuille après avoir choisi trois noms sur des bouts de papier.

Sérieux, c'est ça la démocratie ? le "pouvoir au peuple" ?

Mais c'est qui le peuple ?

C'est toi et moi, non ? On est dedans ou pas ?

Moi je crois pas. J'ai jamais voté, je voterai jamais. Je suis pas inscrit dans leurs listes de merde. Je suis pas un citoyen. Je suis un invisible.

Quand j'étais plus jeune j'ai fait la révolution. T'as pas remarqué ? C'est normal, on faisait rien. Coller des affiches, écrire des textes lus par personne et par nous, se fritter parce que la virgule était pas au bon endroit, définir toute la vie, ou critiquer ceux qui définissent toute la vie, se réunir une fois par semaine pour y croire un peu, défiler dans la rue, marcher, gueuler, jeter des cailloux, critiquer ceux qui jettent des cailloux, critiquer ceux qui critiquent ceux qui jettent des cailloux, tapent des flics, brûlent des voitures ou des banques.

Si ça t'as entendu. Le journaliste a ça dans son arsenal réthorique (sa mère à ce mot, je sais jamais où mettre ce putain de h).

Après je suis parti.

J'ai toujours envie de faire la révolution. Mais j'ai pas envie de perdre mon temps. Parce que si je fais la révolution c'est pour moi, pas pour toi.

J'ai pas envie de travailler. J'ai pas envie de me reproduire. J'ai pas envie de voir ta gueule d'esclave tous les jours. J'ai pas envie d'entendre ces fils de pute justifier leur domination sur toi et moi.

Enfin surtout sur toi.

Moi t'as vu j'ai le temps d'en torcher des lignes, la nuit, avant de rien foutre le lendemain, parce que c'est dimanche, c'est repos t'as vu. Là je sors de trois semaines de vacances payées gratos. J'aurais bien fait plus cela dit.

Des fois j'ai comme des envies de me buter.

Tous mes anciens quoi, "amis" ? sont loin maintenant, éparpillés ici et là. La révolution ne marche pas. Y en a qui continuent envers et contre tout. Et contre tous. Personne ne les entend. Ils tournent en rond dans leur blabla que personne n'écoute.

Mais plus aucun contact. Comme si rien de tout cela n'avait eu lieu. Mais qu'est-ce qui a eu lieu ? On a échoué, c'est tout. Ça fait des siècles qu'on échoue.

Regarde les syndicats. De la merde. La CGT est morte je sais plus quand, en 1995 je crois, quand les gros porcs du comité central ou de chais pas quoi comment ça s'appelle, le truc qui fait les lois dans cette structure de merde, quand ces porcs ont décrété que l'abolition du salariat n'était plus un objectif.

T'es syndiqué pourquoi connard ? Pour t'assoir avec ton patron et qu'il te chie pas dessus ? Pour avoir l'impression d'être son égal ?

Nan.

Tu te syndiques pour péter l'oppression que tu subis.

Bosser plus de huit heures par jour c'est inadmissible.

On a des machines, par la putain de sa mère. On fabrique trop de bouffe, on en jette plein. On pourrait glander presque toute notre vie bordel ! Faire la fête, faire l'amour, se marrer, sans pression, sans embrouille, sans politique, sans faire semblant de pas être d'accord, sans inventer des concepts de merde, des divisions, des différences, des inégalites, des races, des chais pas quoi de merde.

Putain, on est où là ?

On a des cerveaux merveilleux. C'est violemment (putain de mot de merde) merveilleux. Au lieu de jouir notre mère avec on s'en sert pour fabriquer des armes, des nations, des chefs, des poupées barbie (cherche pas à comprendre, c'est juste pour détendre l'atmosphère).

Donc c'était bien de se battre pour avoir les huit heures, je dis pas.

Mais et après ?

Bosser c'est de la merde, le salariat c'est de la merde, l'argent c'est de la merde, cette idée moisie de "valeur" c'est de la merde.

On s'éloigne de la démocratie ? Je ne sais pas.

En fait je m'en branle, c'est mon texte, je fais ce que je veux.

Ça fait longtemps que j'ai rien torché.

Plus de motivation, plus rien. L'envie d'être ailleurs. Mais ça marche pas ça mon pote. T'es dans ce monde, tu vas y être toute ta vie, tu vas voir des connards toute ta putain d'existence. Des sarkozy, des copé, des hollandes, des obama, des poutine, des erdoğan (je maîtrise la turquie), tout un tas de flics, de curés, de juges, d'avocats, de médecins, et je t'en passe. Des gens qui vont te regarder et qui vont te juger, direct, sans raison, sans même intérêt, juste par réflexe.

T'es condamné, toute ta vie, à subir.

Je sais pas si ça va s'arrêter cette merde un jour.

On a la science. C'est le seul truc bien. Que même quand des connards se mettent à en faire normalement ils peuvent pas le faire de travers.

C'est comme un petit espoir.

Parce que tu peux avoir n'importe quelle idéologie de merde au fin fond de ton crâne, quand il s'agit d'avoir un disours scientifique sur le réel, tu peux pas dire de la merde.

Enfin en théorie.

En pratique je te trouves des publications scientifiques toutes moisies (pluriel ici ou pas ? langue de merde) (je t'encule l'Académie, bande de fils de pute). Je te trouve des thèses vides. Je te trouve des "comités de lecture" complètement pourris.

Mais ça c'est pas la science. Ça c'est l'ordre social qui s'empare de la science pour, là encore, structurer.

T'as pas besoin de tout ça pour faire de la science. T'as juste besoin de... faire de la science. Ensuite tu décris ce que t'as fait. Et les autres regardent et sont d'accord avec toi ou pas. Normalement, si t'as pas merdé, qui qu'ils soient ils sont d'accord. Parce que, de part la science, ce que t'as dit c'est correct. C'est un peu l'idée du délire.

Mais même dans ça, ça se transforme en merde. T'as des cadors (vas-y sa mère de mot), des leaders, des modes, des saloperies. À cause de comment c'est structuré, la recherche devient de la merde.

Prends n'importe quel papier de biologie. Entre des centaines de cadavres inutiles de souris et de singes, t'as des conclusions de merde genre "et étudier ce gène va nous permettre de trouver un médicament pour ceci ou cela". Mais on s'en branle, putain ! Décris le monde, c'est tout ! Comprends, et transmets.

Parce que fondamentalement on s'en branle de guérir les maladies.

Lave tes mains, bouffe pas de la merde, travaille pas, et tu crèveras pas trop pourri. Et si t'as pas de chance, ben pas de chance. C'est pas très grave non plus.

C'est mal de dire ça hein ?

En fait c'est pas tout à fait ça. Le truc c'est de pas médicaliser la vie à outrance. On n'est pas des machines. Le médecin c'est pas un être quasi divin ou chais pas quoi. C'est juste un putain de plombier qui va réparer la tuyauterie, c'est tout. Et quand la tuyauterie est trop déglinguée, ben c'est la vie. Faut pas s'énerver. T'as été heureux ? C'est l'essentiel. Vingt ans ou quatre-vingt dix ans ça change rien. On s'en fout de crever vieux. On va crever au final. L'important c'est de pas avoir trop de merde avant de crever.

Et qu'un connard de médecin t'explique le bien et le mal, s'autorise à te formatter comme ci ou comme ça, mais sa mère !

Mais je m'égare. Et je suis confus.

Laisse tomber.

La science, la science, putain on s'en fout aussi en vrai.

On est juste des singes qui se la pètent.

J'ai presque fini d'écouter ma tuerie de morceau "dark obsessions". J'ai presque fini ce texte je crois du coup.

Je vais convaincre personne. J'en ai rien à foutre.

Je vais pas être lu. J'en ai rien à foutre. J'écris parce que ça fait des jours que j'ai envie de torcher quelque chose.

J'ai juste envie de faire semblant de participer au bordel ambiant. Juste envie de faire quelques vagues dans le truc. Jeter un caillou comme ça, juste, au fond, pour me sentir moins mal.

Peut-être que y a des gens qui sont dans le même trip ici ou là.

Je cherche pas le contact mec meuf. Reste dans ton coin. Laisse-moi dans le mien. On va arriver à rien de toute façon. Tout est moisi.

Mais juste envie de gueuler un coup.

Avec la certitude de l'inutilité de l'exercice.

Avant j'en torchais plus. Sur tout et n'importe quoi. Surtout sur n'importe quoi. (Quelle langue de merde. Rhétorique de merde.) (Je crois que j'ai bon sur le h là non ?)

Maintenant je m'en fous.

Je vais sûrement plus rien torcher avant longtemps.

C'est pas grave.

De toute façon c'est toujours la même histoire. Critiquer un truc qu'en a rien à foutre de ce que tu penses. T'es juste bon à faire tourner la machine. Sois content d'avoir la possibilité de "penser librement".

En Chine, en Iran, en Turquie, en Russie, en pleins d'endroits, écrire des trucs comme ça c'est mal.

En France tu peux.

Mais ça sert à rien.

Mais au moins c'est mieux t'as vu.

T'es libre.

C'est beau, non ?

Libre d'ouvrir ta gueule dans un espace vide.

Tu sais, dans le vide les ondes sonores ne se propagent pas. Tu peux gueuler tout ce que tu veux, personne t'entend.

Là c'est pareil.

Et j'en ai rien à foutre.

Mais je le fais quand même.

Comme une espèce de paradoxe chelou.

En fait c'est sûrement dû à mon éducation. J'ai été à l'école longtemps. Ça fait que normalement tu sors de là avec des envies de domination.

Sans même t'en rendre compte, hein, c'est la magie du truc. Tu vas leader sans même te rendre compte que tu leades. C'est un truc naturel.

Au fond les études ça sert pas à apprendre des trucs. Ça tu peux le faire tout seul chez toi avec des bouquins.

Nan, ça sert à faire de toi un leader.

Ou une merde.

Si tu rates t'es une merde. T'intègres ça dès tes premiers ratages, genre au collège ou au lycée. Ou même avant. On redouble encore à l'école primaire aujourd'hui ? Et on saute encore des classes ou pas ?

C'est là que ça se passe.

C'est là que tu deviens un leader ou un loser. Un enculeur ou un enculé.

Et pour ma part, sans faire exprès (mais est-ce que qui que ce soit l'a fait exprès ?) j'ai tout fait comme il fallait pour normalement finir comme un enculeur.

Sauf que ça a dû merder quelque part. J'ai réalisé au collège que y avait comme un problème dans le bazar. J'ai vu l'arbitraire funeste de la hiérarchie.

Et j'ai dit non.

Mais doucement, pour continuer à apprendre. Parce que c'est le kif d'apprendre. C'est le kif ultime.

Bon, "dark obsessions" vient de se finir, je sais pas quoi faire. Il est tard aussi.

On va continuer encore un petit peu, j'ai pas fini.

Donc j'ai dit non, tout doucement, sans faire de bruit, dans ma tête.

Continuer à apprendre, parce que là d'où je viens y a qu'à l'école que tu peux apprendre.

Mon premier ordi je l'ai eu vers mes douze ans. Au même âge, des gens que je connais ont aussi eu leur premier ordi. Mais eux ils étaient dedans, leurs parents c'était moins de la merde que ma daronne, et du coup ce qu'ils faisaient avec ça déchirait plus, parce qu'ils avaient accès à plus de savoir.

Mais j'ai appris quand même.

Mais l'école ça a été important pour moi.

Alors j'ai accepté les règles, un peu. J'ai pris ce que je pouvais, sans me faire jeter, mais sans devenir un enculeur.

Enfin pas sûr.

Parce que là j'écris ça, du côté d'un enculé, mais ça sert à quoi ? c'est pas comme un trip narcissique genre "ouais moi je comprends la vie, attends je t'explique", genre le trip d'enculeur de base ? Genre "ouais mais toi t'es un dominé et je vais t'expliquer c'est quoi ta domination, parce que moi je sais, moi je suis allé à l'école et pas toi pauvre merde, alors adore-moi, loser".

Peut-être.

Pis j'en ai rien à foutre.

Un jour, pour un autre texte, j'ai reçu un mail. Une meuf. Une loseuse de base. Prolétaire comme chais pas quoi. Elle avait bien kiffé.

Et pis c'est tout.

J'ai parfaitement conscience de ne servir à rien.

Pire.

J'ai ENVIE de ne servir à rien.

Enfin c'est pas clair. C'est pas vraiment ça. J'ai pas envie de faire partie des dominants. J'ai envie que ça s'arrête toute cette merde. C'est pas obligé, je le sens. Parce que j'ai la prétention de comprendre un peu leur petit jeu d'enculeurs, et je vois que c'est juste une façon qu'ils ont trouvé pour conserver leur domination sur nos gueules.

Et la démocratie c'est un de leur outils pour ça.

Mais j'en ai rien à foutre de leur système de merde. Et j'en ai rien à foutre d'être connu ou chais pas quoi.

Je vais crever.

On va tous crever.

Et j'ai pas envie de me faire chier avant de crever. J'ai envie de kiffer, et rien d'autre. Et je sais que dans ce système de merde, je vais kiffer un peu parce que j'ai les moyens de m'échapper un peu plus que toi de ma condition de départ, en clair je gagne plus de thunes que toi, mais je vais pas kiffer vraiment parce que tout ça c'est de la merde. C'est de l'abstrait de merde. L'argent c'est de la merde. La démocratie c'est de la merde.

Et puis c'est tout.

Je vais convaincre personne, je me ridiculise de paragraphe et paragraphe. Un jour quelqu'un m'a dit que j'étais un privilégié.

Sans doute.

Alors je vais mettre ce texte de merde sur mon site et je vais oublier tout ça et je vais continuer à travailler gentiment, à poser mes jours de congés gentiment, à détester le dimanche soir parce que demain c'est lundi putain de merde. Je vais continuer de faire du vélo, faire la course pour de faux avec des mecs que je connais pas, mais pour de vrai quand même, même si c'est pour de faux. Je vais continuer d'essayer de jouer de la guitare, d'écrire de la musique dans le système tonal que personne n'écoutera jamais, et dans le même temps que j'écris cette phrase j'en sens l'arogance et la prétention, et ça me fait mal au fond. En fait faut pas comprendre de travers. Je me parle à moi-même. C'est moi avec moi-même ici. Quand je dis "personne n'écoutera" c'est un truc perso, dans ma tête. En fait peut-être que ça devrait pas sortir. Ce que je veux dire c'est que c'est juste décrire ce qui va arriver, dans MA vie à moi. J'ai envie d'emmerder personne. J'ai pas la prétention de laisser une trace. (Alors pourquoi tu me casses les couilles avec ton texte de merde ?) Mais c'est là que tu trompes mon pote, c'est pas pour toi que j'écris, c'est pour moi, pour moi seul.

C'est vain.

En fait pourquoi mettre ça sur un site ?

Parce que j'ai quand même envie que les enculeurs de la planète sachent que certes ils nous enculent, mais que non, on ne kiffe pas, bande de fils de pute. Et que tous vos beaux discours d'enculeurs, c'est de la merde.

Votre démocratie, c'est de la merde, d'accord ?

C'est tout.

Viens pas croire que tout le monde est d'accord avec ton système pourri. Et viens pas croire que ceux qui sont pas d'accord c'est des fils de pute de daesh ou chais pas quoi.

Je suis pas un nazi.

Je suis pas un raciste.

Je suis pas un sexiste.

Je suis pas homophobe.

Je suis pas nationaliste.

Et je chie quand même sur ta démocratie de merde, fils de pute.

Et je suis vulgaire et je t'emmerde.

T'es dominant, j'ai à subir ton système, j'ai à subir ta force.

Parce que tout repose sur la force au fond. Je l'ai déjà dit plus haut je crois. Oui. Le coup de pécho de la bouffe dans un magasin et se barrer sans payer et voir ce qui se passe.

Alors viens pas faire des beaux discours. Viens pas me parler de liberté. Tu sais pas ce que c'est. Ton but, fils de pute de démocrate de merde, c'est d'être élu. Tout ton blabla il sert qu'à ça, c'est son seul but. Après tu vas faire deux trois lois pour être ré-élu le prochain coup ou pour te donner bonne conscience à satisfaire ton idéologie de merde, dont tu ne te rends même plus compte de la présence, tellement tout ça est noyé dans de la réthorique (c'est reparti pour un tour de h de merde).

Je vais jamais chercher à te buter. Je vais sûrement jamais chercher à détruire en actes ta domination. Parce que je sais pas comment faire. Parce que ta force m'en empêcherait de tout façon. Tu peux peut-être juste réfléchir à ça ? Tu crois que c'est normal que tout ton truc repose sur la force au final ?

Peut-être que oui au fond.

Pis j'ai pas envie de te parler en vrai. Va mourir, fils de ta mère la pute.

Nan, j'ai pas envie de te parler.

Je suis rien. De nulle part. J'ai à bouffer, j'ai un boulot, j'ai une compagne, alors quoi, hein, quoi ? Dominé ? Privilégie ? Je suis quoi, je suis où ? C'est quoi ma légitimité pour écrire ça, hein ?

Je suis le porte-parole de moi-même et c'est tout.

Et c'est tout.

Putain de conclusion de merde tiens. Je suis fatigué, au lit.


Contact: sed@free.fr

Created: Sun, 13 Nov 2016 00:26:29 +0100
Last update: Sun, 13 Nov 2016 00:26:29 +0100